LE VIGNOBLE

Vignoble de 7 hectares, hérité en majeure partie des arrières grands-parents et dont les diverses parcelles sont réparties tout autour du village de Sigean : Etang de Bages-Sigean, Vallée de la Berre, Penchants de Laval..


Conduit en «culture raisonnée» pendant plus de trente ans par mon père, ce vignoble est depuis 2017 en reconversion «culture biologique»,
certifiée par le groupe Ecocert.

Les principaux cépages sont des vieux carignans (les plus jeunes ont été plantés en 1968 et les plus vieux en 1905), des grenaches noirs, du mourvèdre et de la syrah.


Moins d’un tiers des parcelles est en IGP, essentiellement des carignans, tout le reste est classé en AOP Corbières.
Toutes les vignes sont bien exposées et bénéficient d’un ensoleillement maximum.


Les tènements sont variés, tant du point de vue topographique (terrasses, penchants, cuvettes, vallées...) que géologique malgré la prédominance des calcaires et des marnes.


Les vins produits, pour l’instant exclusivement des rouges, sont très typés Corbières, puissants et chaleureux, même les IGP dont l’âge des carignans (Le Pla 1905, Sainte-Croix 1932, La Madrière 1952...) contrebalance avantageusement la productivité des sols.

LE TERROIR

La composition des AOP Corbières, bien que classique (base carignan-grenache associée à du mourvèdre ou de la syrah), arrive encore à nous surprendre grâce à ses capacités aromatiques.
Le secret est sans aucun doute à chercher du côté de la qualité des raisins qui puise dans des sols à la texture complexe et variée.


Le mariage des cépages, issus de ces divers terroirs, et en proportions variables selon la typicité des années, s’insère dans une alchimie qui dépasse très souvent les pronostics du vigneron ou de l’oenologue.


Le vin est un être vivant qui possède sa propre dynamique et c’est en cela qu’il nous étonne. Et tant mieux dirons nous. Car un vin de coeur ou de passion est sans doute plus intéressant qu’un vin de tête où prédomine le calcul et la technologie.


Etre surpris ou remis en question par son vin est sans doute la plus belle aventure du vigneron.

Mais revenons en aux terroirs. Lydienne et Quartzite proviennent d’un mariage de raisins issus de terroirs aux vertus complémentaires:
Les calcaires lacustres, blancs et détritiques, de l’Oligo-Miocène (Aquitanien d’eau douce précisent les géologues) sur lesquels prospèrent, mais non sans mal, les carignans de Caussagues et de La Madrière. Il en est de même du grenache noir de La Croix Blanche qui puise ses feux dans ces calcaires souvent argileux et peu fertiles. La souche souffre, produit peu mais en revanche tire sa quintessence de ces sols difficiles.
Les grenaches et carignans des penchants de Laval sont plus généreux que les précédents car les sols y sont plus profonds moins compacts et les marnes plus grasses.

Les terrasses de cailloutis du Pléistocène Moyen, accumulées par les cours anciens de la Berre, conviennent parfaitement aux mourvèdres et grenaches.

LA VINIFICATION

La complémentarité de ces deux terroirs si divers (marno-calcaire lacustre du Tertiaire et cailloutis quartzeux du Quaternaire ancien) culmine dans les cuves où les raisins s’acclimatent puis se fondent dans l’atmosphère lourde des macérations carboniques.


Sélectionnés et ramassés artisanalement, à la main, déposés délicatement dans des comportes, les raisins entiers sont entreposés dans des cuves inox, de faible capacité (une vingtaine d’hectos), étanches, et sous atmosphère de gaz carbonique pendant environ une semaine à dix jours.

Cette macération, dite intrapelliculaire, libère sous la pression constante du gaz carbonique des arômes de fruits rouges et de banane.
Le raisin est ensuite décuvé, foulé au pied, puis pressuré.

Le jus obtenu est légèrement levuré puis remis à fermenter durant une semaine de plus. Les vins sont débourbés dans la foulée puis sulfités légèrement si besoin une fois terminées les fermentations malo-lactiques.
Une légère filtration accompagne la mise en bouteille.


Les sulfites étant des allergènes majeurs, une précision s’impose sur ces ajouts d’anhydride sulfureux, néanmoins nécessaires à la protection et à la bonne conservation des vins. Pour donner un ordre de comparaison, il faut savoir que les doses maximales autorisées pour les vins rouges sont de 160 mg/l.


La dose moyenne contenue dans les vins rouges français s’échelonne autour de 80 mg/l.
Or le taux de sulfite dans la gamme des rouges du domaine ‘’Vent Terral’’ est inférieur à 30 mg/l, ce qui les apparente aux vins dits naturels.